Christophe, cueilleur de bourgeons de pin bio à la SICARAPPAM

récolte des bourgeons de pin en hiver
Christophe, cueilleur de bourgeons de pin bio à la SICARAPPAM

Parmi les plantes que fournit la Sicarappam  , coopérative de cueilleurs du Massif Central, à Arcadie, il y a le bourgeon de pin (Pinus sylvestris). Le bourgeon de pin ? Un petit condensé riche en principes actifs précieux. Certains les mettent dans leurs pots de miel, d’autres le consomment en tisanes. Christophe, cueilleur de bourgeons de pin nous explique comment est cueillie cette plante si précieuse.

Comment se déroule la cueillette de bourgeons de pin ?

Pour préserver au maximum la richesse du bourgeon de pin, Christophe le récolte pendant sa période de dormance, entre décembre et début mars, quand le bourgeon est encore très résineux, concentré, et pas encore adonné à la croissance de la nouvelle pousse.

Christophe récolte notamment en Lozère, soit dans des zones sauvages, soit dans de jeunes plantations de pin sylvestre appartenant à l’ONF. Il prend garde à ne prélever les bourgeons que sur les branches basses, afin de préserver les arbres. Les pins plantés étant destinés à la scierie, ils doivent rester aussi droits que possible : les bourgeons hauts – dont le bourgeon apical qui permet à l’arbre de continuer à se développer de manière rectiligne – doivent absolument être préservés. Christophe doit demander les autorisations à l’ONF, ce qui est parfois laborieux, mais ensuite le service est réciproque : par cette cueillette, Christophe opère aussi la taille qu’aurait dû faire l’ONF sur les pins en question puisque les bourgeons correctement prélevés limitent la pousse de l’année, et sont autant de futures branches en moins à tailler.

Seau autour du cou, mains gantées (aiguilles de pin obligent !), Christophe parcourt de vastes étendues, parfois recouvertes de neige, pour cueillir entre 800g et 2,5 kg de bourgeons par heure. De retour chez lui, il trie toute sa récolte à la main, afin de séparer les bourgeons des inévitables aiguilles… Les bourgeons sont ensuite mis au séchoir où ils perdent 3 fois et demi leur poids.

Le métier de cueilleur : comment ça se passe ?

Les avantages et inconvénients de métier en pleine nature

Avant d’être cueilleur, Christophe a été coiffeur à domicile, en Lozère, pendant 25 ans ! Changement de vie ? Un ami de la Sicarappam lui a fait découvrir la cueillette en lui demandant d’aller récolter certaines plantes qu’il connaissait… puis d’autres… et encore d’autres…

Aujourd’hui, Christophe est cueilleur à plein temps, le bourgeon de pin est une de ses plantes de prédilection. Il aime aussi la cueillette de la reine des prés, du thym… Il se déplace en fonction de l’habitat naturel des plantes, en octobre-février par exemple c’est la période de récolte du thym sauvage, dans le sud.

Les points forts du métier ?

Être en pleine nature, en pleine forêt, avoir cette liberté !” nous dit Christophe.

Mais les conditions sont parfois difficiles : “selon la météo, la cueillette est plus ou moins agréable…

Pour le bourgeon de pin, je ne bouge pas beaucoup, c’est assez méticuleux, et s’il fait – 10°C et qu’il n’y a pas de soleil, c’est rude ! “

Des paysans sans terre

Christophe, comme tous les autres cueilleurs, se déplace en fonction des lieux de collecte. Il n’a donc pas de terres sur lesquelles cultiver ses plantes. Si cela lui permet de découvrir de nouveaux espaces, ce n’est pas toujours simple : “ Nous sommes des paysans sans terre, c’est compliqué d’avoir les autorisations, de savoir quelles personnes contacter…C’est toujours un peu stressant, parfois on repère une plante intéressante, qu’il faudrait cueillir là maintenant, mais on n’a pas les autorisations, ou elles sont longues à arriver. D’autres fois, nous ne sommes pas bien reçus, parce que les gens ne comprennent pas ce qu’on fait, ils pensent qu’on arrache bêtement les bourgeons, que c’est mauvais pour la plante. Mais au final nous savons ce que nous faisons. Nous sommes très attentifs à préserver la ressource végétale.

L’Herbier de France et la SICARAPPAM : contrat Biopartenaire

Notre partenariat avec la SICARAPPAM date de 1998. En 2008, nous avons franchi un pas de plus en certifiant tous les produits issus de cette filière avec le label Biopartenaire. Il s’agit d’un label de commerce équitable garantissant des volumes et prix rémunérateurs sur 3 ans, des fonds de développement de 1% et un produit issu de l’agriculture biologique. 

Pour ce contrat avec la SICARAPPAM, nous sommes vigilants à la préservation de la ressource dans son milieu naturel. 

https://www.arcadie.fr/boutique/599-bourgeons-pin-bio.html

Nos produits contenant des bourgeons de pin